Vous évoquez les différences existant entre les parcours, ainsi qu'au sein de la jeunesse, qui expliquent notre choix de proposer à chaque jeune un chemin, une solution adaptée à sa particularité. Nous avons un objectif clair, l'insertion – qu'elle soit sociale ou professionnelle – car elle permet de lutter en profondeur et dans la durée contre la précarité et l'assignation à résidence. Qu'avons-nous fait pour concrétiser ce projet d'émancipation ? Le plan « Un jeune, une solution », c'est d'abord un engagement de 7 milliards d'euros, financé par le plan de relance, qui a été débattu à l'Assemblée nationale et qui permet d'apporter plusieurs réponses. La première consiste évidemment à accompagner les entreprises pour qu'elles embauchent les jeunes, qu'elles leur fassent confiance. Cela passe par le soutien à l'apprentissage avec 550 000 contrats d'apprentissage. Nous étions en train de gagner le combat contre le chômage, juste avant la crise : nous étions dans la bonne direction car jamais le chômage des jeunes n'avait autant baissé. Nous avons été percutés par la crise ; soit. Que faisons-nous d'autre ? Nous avons porté le nombre de contrats de plus de trois mois, CDD ou CDI, à quasiment 1,2 million pour les jeunes de moins de 26 ans, grâce à l'incitation de 4 000 euros au moment de l'embauche. Une telle mesure vise à favoriser l'emploi en tant que tel.
D'un autre côté, nous ouvrons de nouvelles voies d'engagement, avec 100 000 missions de service civique supplémentaires qui sont aussi accompagnées sur le plan social : les boursiers perçoivent en effet une aide supplémentaire défendue par ma collègue Frédérique Vidal, qui peut en témoigner. Grâce au travail conjoint que nous avons mené, l'indemnité de service civique a été portée à 680 euros pour les jeunes qui s'engagent, en particulier les étudiants.
Les parcours d'insertion sont invididualisés, car nous pensons qu'il faut porter un regard particulier sur chaque jeune. Qu'il s'agisse de parcours emploi compétences ou de PACEA – parcours contractualisés d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie – , ce sont 600 000 jeunes qui sont accompagnés. Nous avons également construit 300 000 parcours d'insertion particuliers, pris des engagements pour lutter contre la précarité alimentaire… Je vois que le temps file alors que je ne suis qu'au début de cette liste ! Bref, les réponses sont diverses et multiples car les difficultés le sont aussi, mais le plus important est que chaque jeune trouve son chemin et trouve une réponse.