La vulnérabilité des jeunes s'est fortement accrue depuis le début de l'épidémie de covid-19. Cela fait un an qu'ils sont confrontés à la solitude, à l'instabilité financière ainsi qu'à un avenir incertain. La conséquence immédiate de cette épidémie a été l'adaptation : les jeunes ont dû s'adapter à l'isolement qui a réduit l'accès à l'éducation pour certains, a affecté la santé mentale pour d'autres, et surtout a conduit nombre d'entre eux à remettre en cause leur avenir. Pour redonner espoir à la jeunesse et pour la sécuriser, donnez-leur accès à la vaccination, favorisez la mise en place d'une aide financière accessible à tous et toutes, favorisez la réouverture des lieux éducatifs et culturels ! Les jeunes sont, avec les aînés, ceux qui sont le plus fragilisés par cette pandémie, et il est urgent que le lien social entre eux puisse se renouer.
Sur le plan pédagogique, la vaccination permettra un retour à un enseignement interactif et accessible à tous. Sur le plan social, la réouverture des universités, des centres de formation et des lieux culturels et d'activités sportives permettra la reprise d'activités collectives et interactives, salvatrices pour tous. Enfin, sur le plan financier, la mise en place d'une allocation d'émancipation pour les jeunes permettra d'apporter de la stabilité et de la sécurité face à la précarité grandissante.
La jeunesse est un temps de rencontres, de partage et de découverte. La construction et l'émancipation personnelles dépendent de ces quelques années, elles se fondent sur l'altérité, sur les confrontations comme sur les communions. Le temps de la jeunesse est court, intense et irréversible. Il ne revient pas : une jeunesse confinée est une jeunesse perdue, une jeunesse gâchée.
Madame la ministre, madame la secrétaire d'État, quand allez-vous mettre au point une stratégie de déconfinement de la jeunesse ? Quand allez-vous autoriser la vaccination des jeunes ? Quand allez-vous mettre en place une aide financière accessible à l'ensemble de la jeunesse ? Et si on demandait aux jeunes de nous faire part de leur avis au moyen d'une large concertation, qui pourrait éventuellement prendre la forme d'une convention ? Écoutons-les, redonnons-leur confiance en l'avenir ! Quand pourrons-nous enfin leur redonner une vie, leur redonner la vie ?