Intervention de Laurence Maillart-Méhaignerie

Séance en hémicycle du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Débat consacré à l'europe

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, présidente de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Je tiens tout d'abord à saluer la tenue de ce débat consacré à l'Europe, dans le contexte actuel et à quelques mois de la présidence française de l'Union européenne, qui débutera en janvier 2022.

L'Europe, comme la France, a pris un engagement clair et l'assume, celui de sortir de cette crise sanitaire, économique et sociale par une transition verte et des investissements bas carbone, afin de construire une Europe plus durable et plus résiliente.

Les enjeux environnementaux font donc partie des grandes priorités de l'agenda de l'Union européenne, de nombreux sujets relevant directement des compétences des commissions de l'Assemblée : mise en oeuvre du pacte vert pour l'Europe, projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, réforme de la politique agricole commune – PAC – , taxonomie verte ou encore révision des lignes directrices sur les pesticides… autant de défis que l'Union européenne va devoir relever dans les mois et années à venir.

L'Europe a évidemment un rôle majeur à jouer pour accélérer la transition écologique et climatique ; la présidente de la Commission européenne semble d'ailleurs convaincue de cette nécessité, même si ce mouvement rencontre encore des résistances de la part de certains États membres.

Le déploiement du European Green Deal – le pacte vert pour l'Europe – se poursuit avec la création ou le renforcement de plus de cinquante législations européennes d'ici à la fin 2022. Jamais l'Europe n'a donné autant d'élan à la transition écologique et climatique.

La France se place parmi les leaders de l'action climatique en Europe, en contribuant activement à une véritable intégration des questions environnementales dans les politiques de l'Union. L'action engagée au niveau européen depuis 2017 lui a d'ailleurs permis de remporter plusieurs batailles, comme celle de la création de la « banque du climat ». L'objectif de neutralité climatique en 2050, défendu initialement par la France et deux États membres, est devenu le nouvel objectif européen. Les plans de relance de l'Union européenne et de la France, qui prévoient d'affecter 30 milliards d'euros à la relance verte en favorisant les investissements bas carbone, sont même classés deuxième et troisième plans les plus favorables au climat par le dernier rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement.

Cette position de leader sur la scène européenne et internationale tire sa légitimité des engagements très ambitieux pris par la France sur son propre territoire. Avec le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, qui sera examiné à l'Assemblée à partir du 8 mars, la France confirmera, une nouvelle fois, son rôle moteur dans la lutte contre le dérèglement climatique. Ce texte, issu des propositions de la convention citoyenne pour le climat, constitue un élément essentiel de l'action globale que nous menons depuis 2017 pour accélérer la transition écologique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La France sera ainsi le premier État européen à interdire la location de « passoires thermiques » à l'horizon de 2028, le seul à aller si loin en matière d'affichage environnemental, …

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