Intervention de M'jid El Guerrab

Séance en hémicycle du mercredi 3 mars 2021 à 15h00
Mutations du secteur aérien face aux défis économique et écologique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Depuis maintenant presque un an, le transport aérien est quasiment à l'arrêt. Les compagnies aériennes subissent de plein fouet la résurgence de l'épidémie de covid-19 et l'apparition de ses nombreux variants. Beaucoup d'entre elles risquent de disparaître et les États ne peuvent continuer à toutes les aider. Selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, le 27 janvier dernier, le trafic était en baisse de 66 % par rapport à 2019, dernier exercice « normal ». Pour le secteur, la perspective de retrouver son niveau d'activité d'avant-crise s'éloigne toujours davantage.

Or dans le même temps de nombreuses contraintes pèsent de plus en plus sur nos compatriotes installés à l'étranger. Leur expérience de la pandémie ne ressemble en rien à celles de nos concitoyens vivant sur le territoire national. Ainsi, les récentes interdictions de circuler ne font qu'accroître leurs difficultés financières, professionnelles et familiales. Je pense notamment aux milliers de couples séparés de part et d'autre de la Méditerranée et dont les espoirs de retrouvailles à court terme s'amenuisent de jour en jour.

Je voudrais à ce propos rendre hommage à Pierre Muracciole, le directeur général d'Air France au Maroc, et au dévouement de toutes ses équipes qui a permis de rapatrier des dizaines de milliers de Français – résidents ou de passage – au moment de la suspension des vols vers ce pays. Cette situation inédite nous a amenés à réfléchir à la question d'un droit au rapatriement. Alors que nous espérons voir très prochainement le bout de ce drame sanitaire qui nous affecte tous, il nous apparaît urgent d'imaginer des dispositifs d'aide tarifaire qui pourraient être créés auprès des compagnies aériennes, afin de soutenir à la fois les Français qui résident à l'étranger et sont soumis à l'achat de billets au prix exorbitant, mais aussi le secteur touristique, qui emploie énormément de nos compatriotes de l'autre côté de la Méditerranée.

Ainsi, monsieur le ministre délégué, ne pourrions-nous pas réfléchir, par exemple sous la forme d'une mission d'information, à la création d'un droit au rapatriement pour tous les Français, où qu'ils se trouvent à travers le monde ? Cette question se pose avec une acuité toute particulière depuis quelques mois.

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