Il y a un an, je vous aurais parlé de l'hydrogène, sujet auquel vous me savez très attaché, mais aujourd'hui l'aéronautique connaît une crise économique sans précédent que je qualifierai de dramatique. En 2019, il était notre fierté : il était source d'excédents extraordinaires, de plus de 29 milliards d'euros, pour notre balance commerciale. Avec la crise, 193 aéroports européens régionaux vont être confrontés à l'insolvabilité dans les prochains mois. Si le trafic ne reprend pas très vite, les pertes, déjà évaluées pour 2020 à 836 millions, ne feront que s'alourdir. La perfusion financière de l'État, c'est le commissaire aux finances que je suis qui le dit, n'est pas une solution de long terme. Nos territoires restent enclavés et nos concitoyens sont privés de leur liberté de circuler, qui est pourtant une liberté constitutionnelle. Cette situation nous paraît contestable, mais sans doute ne sommes-nous pas assez intelligents pour comprendre tout cela. Monsieur le ministre, je vous sais très attaché à l'échelon régional et j'insiste sur le fait que nos aéroports régionaux ne survivront pas à cette crise, alors que leur activité est réduite à quelques vols intérieurs.
J'aurai deux questions. La première, c'est le cheminot que je suis qui vous la pose : comment envisagez-vous d'allier nécessaire reprise économique à travers le redéploiement du trafic et remplacement des vols intérieurs de moins de deux heures et demie par des trajets en train ? Je fais référence à la mesure du fameux projet de loi « climat », …