Nous aussi, individuellement, dans nos circonscriptions, nous avons le moyen de faire connaître ce fléau. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que peu de citoyens connaissent ce problème. Et pourtant, lorsqu'ils en ont connaissance, aucun ne reste indifférent. Je le constate après quatre années d'appels à projets lancés dans ma propre circonscription sur ce sujet auprès des collégiens et des lycéens, quatre années pendant lesquelles de jeunes Français et de jeunes Africains ont travaillé sur la création d'outils de sensibilisation sur cette question des enfants non déclarés à l'état civil, ont échangé et construit des supports de communication avec des élèves du Togo, du Burkina Faso, de Côte d'Ivoire, du Sénégal et du Bénin, créant ainsi un travail de plaidoyer original ici et là-bas, et permettant, pas à pas, de contribuer à la mobilisation pour donner une existence légale à tous ces enfants.
Je veux remercier à cette occasion les partenaires historiques et constants de ce projet que sont l'UNICEF, l'Association du notariat francophone – ANF – , Aide et Action, Regards de femmes, iCivil, Michel Welterlin, producteur du seul film existant sur le sujet, et bien entendu le rectorat de Normandie.
Mes chers collègues, ce débat arrive après plusieurs jours de travaux sur l'aide publique au développement de la France qui ont déterminé ses objectifs et moyens d'action pour venir en aide aux pays les plus pauvres, pour assurer l'accès à la santé, à l'éducation, à l'eau, favoriser un développement économique et social autonome des populations, bref pour leur permettre d'avoir des conditions de vie et de développement dignes. Sans assurer à chaque habitant de ces pays une existence légale, tous nos efforts seront vains. Aussi, je vous invite, aux côtés des députés de la commission des affaires étrangères, qui ont voté à l'unanimité le rapport que nous avons présenté avec Aina Kuric, à défendre nos propositions et à agir dans le cadre de votre mandat et de vos actions pour que chaque enfant compte.