Les deux cas concrets que vous citez, madame la députée, concernent la Guyane et Mayotte, mais ils sont aussi révélateurs de la dynamique existant entre ces territoires et les pays limitrophes.
En Guyane, un bureau d'état civil a été créé en 2020, au sein de la maternité du centre hospitalier de l'Ouest Guyanais. Nous discutons aussi de ce sujet avec le Suriname lors de réunions bilatérales, la dernière s'étant déroulée en décembre dernier. Il y a quelques jours, en février, nous avons proposé qu'un officier d'état civil surinamais soit détaché au sein du bureau d'état civil guyanais, dans le cadre d'un protocole d'entente. Nous avons besoin de personnes aptes à mettre fin aux situations que vous décrivez, sachant que bon nombre des personnes concernées sont originaires du Suriname.
S'agissant de Mayotte, je puis vous dire que Jean-Yves Le Drian et votre serviteur suivent ce dossier avec attention. Le 8 février dernier, Jean-Yves Le Drian a eu l'occasion de s'entretenir une nouvelle fois avec son homologue comorien de la situation de ces jeunes. Le sujet reviendra à l'ordre du jour des prochaines réunions du comité franco-comorien de haut niveau, instance importante où l'on discute notamment d'un accroissement de notre aide au développement. Il s'agit de lutter contre certaines inégalités et aussi de moderniser le système d'état civil des Comores en utilisant le FSPI , conformément à la sixième recommandation des rapporteures.
Sur ces deux territoires, de nombreuses actions se mettent en place. J'espère qu'elles porteront leurs fruits et qu'elles permettront d'inverser la dynamique.