Depuis 2014, la France est engagée au Sahel dans une opération militaire d'ampleur, coûteuse en vie humaine – je rends hommage à l'engagement des militaires, qui va jusqu'au sacrifice de leurs vies – , coûteuse en moyens matériels et financiers et qui est malheureusement de moins en moins soutenue par les populations des pays concernés.
Certes, nos troupes ont rencontré des succès militaires et mis hors d'état de nuire un nombre important de djihadistes, mais, sur le terrain, la décomposition des structures étatiques, les violences, la pauvreté et la désertification progressent et inquiètent légitimement pour l'avenir. Comme nos partenaires américains l'ont constaté en Afghanistan, dans ce type de conflit asymétrique contemporain les méthodes militaires classiques sont très insuffisamment efficaces.