Les trois volets de la paix durable ont été maintes fois évoqués : limiter les capacités d'action et de nuisance des groupes armés terroristes, professionnaliser les forces de défense et de sécurité nationale dans un contexte d'institutions stables, améliorer l'environnement socioéconomique des populations, par l'accès aux moyens de satisfaire les besoins essentiels. Quand on sait les raisons profondes de l'instabilité de la région et du développement du terrorisme, il apparaît indispensable d'articuler la solution militaire et les questions de développement. Il nous faut offrir une alternative au recours à la violence.
Il est vrai que, depuis cinq ans, la France a augmenté de plus de 30 % son aide au développement en direction du Sahel. Le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, voté mardi, vient de le rappeler. Pour autant, la question de la bonne gouvernance de ces aides se pose. Plusieurs rapports pointent que les moyens mis à disposition dans le cadre de projets de développement ont servi à l'élite de la région ou au gouvernement central. La question se pose également des aides directes à des ONG, souvent de petite taille, pour financer des micro-projets. On ne peut qu'être convaincus par la nécessité de développer encore les aides directes de cette nature. Notre pays a encore beaucoup de travail à faire en ce domaine. Pouvez-vous nous indiquer les efforts entrepris en ce sens, ou à venir ?