Madame la députée, merci d'avoir souligné les principaux axes d'évolution tracés par les chefs d'État et le Président de la République lors du sommet de N'Djamena. L'adaptation permanente de la force Barkhane s'inscrit dans un cadre politique bien établi : l'internationalisation croissante de l'intervention au Sahel et la sahélisation des opérations.
L'internationalisation, que j'ai déjà décrite, prend la forme d'une présence accrue d'autres pays européens à nos côtés. J'ai cité l'Estonie, la Suède, le Danemark, le Royaume-Uni et l'Allemagne mais j'aurais pu aussi mentionner l'Espagne, dont la contribution est très importante.
La sahélisation est un processus essentiel. Notre objectif à terme est que les forces sahéliennes assurent de façon autonome la sécurité de leurs propres pays, mais on ne l'atteindra pas du jour au lendemain. Le travail est progressif et nous pouvons déjà nous féliciter des très grands progrès accomplis, en particulier au cours de l'année 2020. Je suis revenue sur quelques opérations particulièrement emblématiques menées avec les armées sahéliennes – emblématiques du point de vue de l'ampleur des forces engagées mais aussi des aptitudes qu'elles ont développées, qu'il s'agisse de la capacité à se coordonner ou de celle à occuper des fonctions dans les postes de commandement. C'est en prenant en considération l'ensemble de ces divers éléments que nous mesurons tout le chemin parcouru.
Bien sûr, il y aura d'autres évolutions. Ce qui est important, c'est que nous continuions à soutenir nos partenaires dans la durée, comme le Président de la République l'a demandé.