Intervention de Amélia Lakrafi

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 9h00
Politiques de la france au sahel

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

J'associe à ma question mon collègue Jacques Maire.

Au-delà des aspects militaires et sécuritaires, tous les partenaires réunis au Tchad en février ont reconnu que seul le rétablissement de l'État et des services aux populations permettrait de garantir une paix durable. Complémentaire de l'action militaire, le développement économique et social assèche en effet les sources de recrutement des terroristes, favorise l'émergence de perspectives économiques viables et pérennes et permet d'espérer la stabilisation de la zone. L'opération Barkhane doit donc donner toute sa place aux liens entre les forces armées et la société civile, qui joue un rôle essentiel dans l'amélioration des relations avec les populations. À cet égard, je me réjouis de l'importance donnée au Sahel dans le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales.

La présence militaire reste néanmoins un préalable. Si les opinions publiques y sont de moins en moins favorables, nous saluons le maintien de notre engagement. Toutefois, il est plus que nécessaire que nos partenaires européens s'impliquent davantage. Pourrions-nous avoir des informations précises à ce sujet, madame la ministre, au-delà la participation de l'Italie à la force Takuba ?

Le développement est aussi essentiel que l'action militaire. La Coalition citoyenne pour le Sahel, qui regroupe plusieurs dizaines d'organisations non gouvernementales sahéliennes, ouest-africaines et internationales, voit dans les conclusions du sommet de N'Djamena « un signe très positif d'un changement d'approche afin de mieux prendre en compte les besoins des populations » et salue les engagements pris par les chefs d'État en matière de transparence et de gouvernance des financements.

Il faut toutefois que les engagements massifs des bailleurs soient perçus sur le terrain comme étant réellement efficaces ; or ce n'est pas encore tout à fait le cas. L'équipe de la chaire « Sahel » financée par l'AFD s'interroge sur notre capacité à concrétiser l'aide et souligne les difficultés qu'ont les administrations locales à assurer le suivi des flux d'aide à destination de leur pays.

Alors que la deuxième assemblée générale de l'Alliance Sahel vient de sanctuariser l'octroi de 23 milliards d'euros, pouvez-vous nous préciser ce qui est prévu pour améliorer les décaissements et l'efficacité de notre aide ?

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