Il est en effet essentiel que les sommes considérables mobilisées par l'Alliance Sahel trouvent une concrétisation visible sur le terrain afin que les populations identifient l'action de la communauté internationale en faveur du développement. Sur les 23 milliards d'euros, 3 milliards ont déjà été décaissés, signe que les projets sont mis en oeuvre. Il importe cependant de cibler les zones où déployer une approche territorialisée du développement, avec un pilote désigné par l'ensemble des acteurs participant aux missions concernées et moyennant la coordination entre pays sous l'égide de l'Union européenne. Voilà l'objectif : il faut, en la matière, remédier aux insuffisances actuelles.
Beaucoup de possibilités s'offrent à nous. À Ouagadougou, j'ai récemment inauguré « La Ruche », un lieu où de jeunes Burkinabés désireux de développer un projet peuvent bénéficier d'un suivi financier et opérationnel. J'ai découvert à cette occasion des projets enthousiasmants, portés par une forte volonté et un dynamisme considérable. C'est ce type de dispositifs qu'il faut mettre en oeuvre ; c'est là que le partenariat avec les ONG et les acteurs liés à l'AFD peut trouver toute son efficacité et contribuer à la pacification et au retour de la sérénité, au Burkina Faso comme dans les autres pays de la région.