Je souhaite évoquer la question de l'assurance crédit, qui revient régulièrement dans nos débats et dans nos rencontres avec le monde des entreprises. Le crédit interentreprises représente environ 600 milliards d'euros, et joue un rôle central dans le bon fonctionnement de l'économie – rappelons que chaque année, une défaillance d'entreprise sur quatre est liée à un impayé. Or, seul un tiers du crédit interentreprises fait l'objet d'une garantie par l'assurance crédit. Plusieurs dispositifs de soutien ont été créés en la matière : citons CAP, CAP +, Cap Francexport et Cap Francexport +, qui bénéficient d'une garantie de l'État, ou encore le programme d'assurance global CAP Relais. En contrepartie, les assureurs crédit se sont engagés à maintenir les encours garantis auprès de leurs assurés au cours de l'année 2020. Vu l'évolution de l'épidémie et la situation économique, ne serait-il pas opportun de prolonger une fois de plus ces dispositifs, au-delà du 30 juin 2021 ? Quoi qu'il en soit, nous saluons ces outils, qui ont fait la preuve de leur efficacité, comme nous saluons l'ensemble des mesures de soutien qui sont proposées.
Par ailleurs, la faiblesse des taux et l'augmentation considérable de l'endettement des entreprises renforcent le risque de voir se multiplier les entreprises « zombies » – la Fédération française bancaire estime que 5 à 10 % des entreprises ayant souscrit un PGE ne seraient pas en mesure de l'honorer à terme. Avez-vous commandé une étude sur l'ampleur de ce phénomène, qui risque d'empoisonner la productivité et, par conséquent, de menacer la croissance ?