Dès le début de la crise, il y a un an, le Président de la République a fait le choix de protéger. Le Gouvernement a donc pris plusieurs décisions soutenues par la majorité : fonds de solidarité, activité partielle, exonération de charges. Depuis le début de l'année, nous sommes entrés dans une phase d'investissement avec le plan France Relance, doté de 100 milliards d'euros destinés à accélérer la transition écologique et numérique et à assurer l'équité économique entre les territoires. Les banques et les compagnies d'assurance se sont impliquées dans la phase de protection : les premières ont octroyé les prêts garantis par l'État et les secondes ont apporté leur concours financier au fonds de solidarité.
Ce matin, vous avez annoncé de nouvelles mesures – les prêts participatifs et les obligations subordonnées – pour concrétiser la relance en accompagnant les entreprises qui rencontrent des difficultés de trésorerie, afin qu'elles renforcent leurs fonds propres. Cependant, pour pérenniser la relance, ne vaut-il pas mieux parer aux pertes d'exploitation non par l'intermédiaire des assurances, mais plutôt grâce à des dispositifs nouveaux tels que les provisions pour résilience et les captives d'assurance, afin de rasséréner définitivement les entreprises face à d'éventuelles crises systémiques ?