Intervention de Christine Hennion

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 9h00
Rôle des banques et des assurances dans la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Hennion :

Le 10 février, une fois toutes les autorisations délivrées, Natixis annonçait la vente, pour un montant de 475 millions d'euros, de 29,5 % des parts qu'elle détenait dans la filiale d'assurance crédit Coface à l'assureur américain Arch Capital, enregistré aux Bermudes. En conséquence, Natixis est devenu actionnaire minoritaire et a annoncé son retrait du conseil d'administration.

Je rappelle que Coface, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur, est une société d'assurance crédit dont la mission principale est d'aider les entreprises à se développer à l'export en assurant le risque d'insolvabilité de leurs clients. La société a joué un rôle majeur dans le développement économique français à l'étranger en étant, jusqu'en 2017, l'opérateur de l'État en la matière. Elle revendique 50 000 clients, plus de 4 100 collaborateurs et une présence dans soixante-dix pays, à l'appui de son ambition de devenir le partenaire d'assurance crédit international le plus agile, bien qu'étant loin derrière Euler Hermès, le leader du secteur.

Outre que le siège de Coface se trouve dans ma circonscription, cette cession me préoccupe à deux titres : d'abord, je note que le soutien massif de l'État aux entreprises a considérablement fait baisser le facteur de risque pour les assurances et que Coface, dont les actifs seront désormais localisés aux Bermudes, a ainsi pu faire des bénéfices et distribuer des dividendes. D'autre part, la vente de Coface représente une perte importante pour notre stratégie de développement économique, dans une période où nos efforts à l'export sont essentiels pour la relance.

Quelles mesures l'État, qui a déjà commencé à mobiliser Bpifrance, compte-t-il prendre pour consolider la position de la France dans un domaine crucial pour sa souveraineté économique ?

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