Monsieur le ministre, vous avez présenté ce matin les mécanismes de prêt participatif et d'obligations relance qui doivent permettre de renforcer le bilan des entreprises fragilisées par la crise en leur apportant 20 milliards d'euros de nouveaux financements. C'est là une avancée considérable en faveur de l'investissement, de l'innovation, de la création de richesse : nous nous en félicitons. L'État, qui garantira ces prêts et ces obligations, a fait beaucoup depuis le début de la crise ; chacun doit néanmoins apporter sa pierre à l'édifice pour préparer, accompagner, amorcer la reprise de l'économie, et donner du sens à tout ce processus.
En tant qu'investisseurs à long terme, les assureurs ont un rôle majeur à jouer dans la relance, dans le soutien à l'économie réelle, à nos PME et ETI – entreprises de taille intermédiaire. En ce sens, la Fédération française de l'assurance et la Caisse des dépôts ont créé un programme d'investissement à l'intitulé explicite : « Assureurs-Caisse des dépôts Relance durable France ». L'ambition de ce programme, qui porte sur plus de 2 milliards d'euros, consiste en effet à promouvoir une reprise économique durable, grâce à une meilleure prise en compte des critères extrafinanciers. C'est cela même que je souhaitais : le but affiché est d'investir dans les PME et ETI, ainsi que dans les entreprises appartenant aux secteurs de la santé et du tourisme. Nous ne pouvons que nous réjouir de la participation de chacun à l'effort collectif en vue de bâtir dès aujourd'hui l'économie française de demain.
Monsieur le ministre, pouvez-vous établir un premier bilan de ce programme ? Plusieurs de ses fonds bénéficient du label « Relance » : pouvez-vous nous dire combien de fonds sont déjà labellisés de la sorte, pour quel encours total, et quel objectif vous souhaitez atteindre à terme ?