Vous savez très bien, monsieur le ministre, que ce sont des salariés, des étudiants, des intérimaires, des chômeurs, mais également des autoentrepreneurs et artisans qui basculent actuellement dans la pauvreté. L'urgence n'est-elle pas là ? Je vous pose à nouveau la question : dans ces conditions, comment payer son loyer et ses factures, comment se nourrir, comment se soigner, comment répondre aux besoins essentiels de ses enfants ? Comment, comment, comment ? Les sources d'interrogation sont nombreuses. À la souffrance financière s'ajoute la souffrance morale.
Face à cela, il faut en finir avec la politique de l'autruche : il faut que la France relance la vie sociale. Cette relance devra inclure une augmentation significative de tous les minima sociaux ; créer des postes de travailleurs sociaux dans toute la France ; recruter des éducateurs et des accompagnateurs dans tous les quartiers, sans oublier les outre-mer ; créer le fonds national d'aide au paiement des loyers de 200 millions d'euros réclamé par la Fondation Abbé Pierre, sur lequel vous vous êtes engagé et que nous attendons toujours ; instituer rapidement un revenu minimum pour les étudiants ; appliquer le droit opposable à l'emploi et ainsi ouvrir des perspectives pour des millions de personnes : les solutions sont là. Ce n'est qu'une question de volonté politique.
Tout cela permettrait de remettre les gens au travail. C'est une question de dignité que de relancer l'économie et améliorer le pouvoir d'achat, pour, au final, casser la spirale de la pauvreté. Un plan de relance de la vie sociale est à mon sens indispensable et incontournable. Que comptez-vous faire en ce sens ?