Les parlementaires de droite nous présenteront tout à l'heure leurs méthodes, qui sont parfaitement légitimes, tandis que les parlementaires de gauche ont les leurs.
J'entends que vous nous invitez à créer autant d'emplois publics que notre pays compte de chômeurs. Le problème, c'est qu'un emploi public doit être financé par de l'argent public, ce qui suppose des emplois privés pour alimenter la machine, notamment par le biais de la fiscalité – qui, je le sais, vous est chère.
Nous partageons évidemment votre objectif. Encore une fois, consultez vos tablettes. Vous appelez de vos voeux l'extension du RSA ou du RUA aux jeunes. Je mets au défi n'importe quel parlementaire ici présent – vous n'êtes pas très nombreux pour cette séance de questions consacrées à la pauvreté, mais c'est ainsi – de retrouver la trace d'un plan de 7 milliards d'euros ciblé vers l'emploi, l'apprentissage et la formation des jeunes, ainsi que sur l'école de la deuxième chance. Cherchez ! Que ce soit sous Mitterrand, sous François Hollande ou sous les gouvernements de droite, vous ne trouverez pas !
L'ambition, nous l'avons. Les moyens, nous les déployons comme jamais. Bien sûr, cela ne sera jamais suffisant pour éradiquer la pauvreté et la misère. Mais aidez-nous, monsieur le député ! Quand nous nous rendons dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville pour encourager les acteurs sociaux à promouvoir le plan « 1 jeune 1 solution », ils nous assurent qu'ils sont prêts à le faire. Mais si, dans le même temps, des élus répondent que ce plan ne répond pas à leur ambition, cela leur donne forcément un peu moins envie. Aidez-nous : promouvez les dispositifs proposés et travaillez avec nous quand, parfois, nous défendons des mesures suffisamment ambitieuses pour être susceptibles de vous satisfaire.