Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Les financements que nous accordons dans le domaine de l'aide alimentaire ne se limitent pas à 100 millions d'euros : ce montant correspond au seul appel à projets de modernisation des associations. Je ne dévoilerai pas la liste des lauréats, car je n'y ai pas encore eu accès, mais je sais que certains candidats ont déposé des projets intéressants. Ainsi les Restos du coeur ont proposé d'engager le renouvellement de leur parc de voitures afin d'utiliser des voitures électriques pour effectuer leurs démarches : une telle action est intéressante et permet de faire d'une pierre deux coups en alliant développement durable, lutte contre la précarité et politique de solidarité.

Sachez aussi que le Premier ministre Jean Castex et moi-même avons rencontré les représentants des Restos du coeur, qui nous avaient demandé de prolonger « l'amendement Coluche » qui avait été adopté dans la deuxième loi de finances rectificative pour 2020. Alors que les dons relevant de la loi dite Coluche bénéficient, dans la limite de 552 euros, d'une défiscalisation de 75 % du montant donné – contre 66 % pour les autres dons habituellement déductibles – , ce plafond avait été relevé à 1 000 euros pour tenir compte des difficultés de trésorerie que connaissent ces associations, au-delà des seuls Restos du coeur. Cette disposition législative a été pérennisée dans la loi de finances pour 2021 ; cela montre bien que nous sommes à l'écoute.

Je pourrais également mentionner les 94 millions d'euros d'aide alimentaire supplémentaire attribués aux associations depuis le début de la crise sanitaire, ou encore l'augmentation de 48 % du financement européen en matière de don de denrées alimentaires, notamment à destination des banques alimentaires. Ce financement atteindra 869 millions d'euros pour la période 2021-2027 : l'Europe s'y met, et c'est tant mieux, car cela nous aide énormément.

Nous apportons donc une aide substantielle aux associations. Les besoins des Restos du coeur et des banques alimentaires ont augmenté d'environ 20 % durant la période la plus difficile du confinement. Nous nous assurons évidemment auprès d'eux qu'ils ne manquent pas de denrées pour répondre aux demandes.

Voilà pour l'accompagnement que nous devons aux associations qui mènent tant d'actions indispensables dans notre pays. Le reste, la politique de fond à laquelle je crois, consiste à faire en sorte que plus personne n'ait besoin d'avoir recours à l'aide alimentaire pour se nourrir et faire vivre sa famille. Nous y travaillons également.

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