Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, j'aurai bien du mal à répondre à toutes vos questions en deux minutes. Vous m'avez demandé si la sécurité sociale resterait engagée auprès des plus modestes ; je peux déjà vous répondre qu'elle le sera, demain plus encore qu'hier.

Au coeur de la crise, la protection sociale a non seulement couvert tous les soins de santé, comme je l'ai dit tout à l'heure, directement, sans même l'intervention des complémentaires santé – je tiens à le souligner – mais j'ajoute qu'elle n'a failli ni dans ses missions relatives à la retraite, ni dans celles relatives au chômage. Elle a payé tout ce qu'elle devait payer, et elle a prolongé automatiquement des droits afin d'éviter des ruptures de droits. De surcroît, vous l'avez renforcée, madame la députée, en votant, au coeur de la crise sanitaire, la création de la cinquième branche, pour que sa portée soit encore plus grande dans les années, dans les décennies voire dans les siècles à venir.

La sécurité sociale est précieuse. Nous devrons bien sûr réfléchir à une manière de la protéger d'un point de vue financier. Car le « quoi qu'il en coûte » a un coût et il est fondamental que la sécurité sociale, sur laquelle une dette pèse aujourd'hui, retrouve des voies d'équilibre. Cela fera l'objet de discussions ultérieures : on ne débat pas de la façon de payer une facture au moment où l'on dépense de l'argent pour protéger les Français, éviter les pertes d'emplois et payer les soins de santé.

Il faut se rendre compte de la valeur de notre système de santé. Les Français de l'étranger la mesurent, eux qui, dans de nombreux pays, sont très loin d'avoir accès aux mêmes prestations que nos concitoyens sur le territoire. Il est bon de le rappeler.

Par ailleurs, de nombreux plans de soutien ont été prévus, nous en avons déjà parlé tout à l'heure : les 3,5 milliards d'euros d'aide exceptionnelle, les 7 milliards d'euros du plan « un jeune, une solution », le plan France relance, la majoration des aides exceptionnelles pour les familles avec enfant, la majoration de l'allocation de rentrée scolaire, les 30 % de revalorisation du complément de libre choix de mode de garde pour les familles monoparentales ou encore le service public des pensions alimentaires – dont il sera peut-être question tout à l'heure – qui représente une avancée importante en matière de protection sociale et qui répond notamment aux revendications du mouvement dit des gilets jaunes.

Bref, nous avons engrangé des conquêtes sociales au cours de cette période difficile de notre histoire ; nous saurons les conserver.

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