La crise sanitaire a eu des incidences particulièrement graves sur de nombreux secteurs d'activité et auprès des salariés qui y travaillent. Les femmes ont particulièrement souffert des effets économiques de la crise du covid-19 et cela risque encore de s'aggraver avec le temps. Une habitante de ma circonscription m'a raconté son quotidien durant les périodes successives de confinement : tout en étant en télétravail, elle devait aussi s'occuper de ses deux jeunes enfants. Cadre dans une grande entreprise, elle n'a pas souhaité s'arrêter de travailler comme le permettaient les dispositifs gouvernementaux ; elle craignait des répercussions sur sa carrière et son avancement.
En outre, les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, qui sont très féminisés et où la précarité et les temps partiels sont monnaie courante, se voient encore fragilisés du fait d'un avenir incertain, précarisant les femmes qui y sont majoritaires.
Ces récits de femmes illustrent bien les constats de la note d'étape de France Stratégie sur la pauvreté au temps du covid-19, laquelle souligne que plusieurs des secteurs économiques affectés par la crise sanitaire sont particulièrement féminisés, mais aussi que ce sont surtout les femmes qui ont assuré la prise en charge des enfants – et la charge mentale qui en découle – lors des fermetures des écoles. Pour ces raisons, les femmes risquent davantage de sombrer dans la pauvreté. Les effets de la crise sont accentués concernant les familles monoparentales, …