Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Vous m'interrogez sur la précarité des jeunes et la meilleure façon de répondre à ce problème. Nous vous rejoignons totalement sur la totalité des sujets que vous avez évoqués, qu'il s'agisse de la lutte contre la reproduction des inégalités, de l'égalité des chances, ou de la question de la coordination des acteurs, au point que ces thèmes correspondent aux grandes orientations de ce qui était déjà, en 2018, souvenez-vous, la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Nous déployons cette stratégie depuis cette période avec, comme premier axe, la nécessité de faciliter l'accès aux droits et de lutter contre la reproduction des inégalités.

Vous avez beaucoup parlé des jeunes et j'y reviendrai, mais d'où je me situe, je me permettrai de parler un peu de l'enfance. Nous luttons contre les inégalités qui apparaissent dès le plus jeune âge, grâce, par exemple, au bonus « mixité sociale » pour la création de places en crèche, ou au dédoublement des classes de CP et de CE1 dans un certain nombre de quartiers, dont on parle souvent. Je pense aussi à deux mesures ambitieuses auxquelles le Président de la République tient particulièrement : les petits-déjeuners à l'école et la tarification sociale des cantines. J'ajoute, pour en arriver à ce qui concerne la jeunesse que vous évoquiez, l'obligation de formation pour tous les jeunes jusqu'à 18 ans, qui entrera en vigueur très concrètement en septembre prochain, la mobilisation de plus de 100 000 places par an en garantie jeunes, ou encore l'accompagnement renforcé des jeunes sortis de l'aide sociale à l'enfance ; je n'entre pas dans le détail des mesures que j'ai annoncées il y a quelques semaines.

Vous insistez aussi sur la nécessité de renforcer la coordination des acteurs impliqués dans ces politiques, et vous évoquez un certain nombre de partenariats entre l'État et votre département. C'est évidemment tout le sens de la stratégie interministérielle que nous déployons, et cela correspond au rôle d'animation très concret que jouent, sur le terrain, les dix-huit commissaires à la lutte contre la pauvreté, nommés le 2 septembre 2019. La réussite de cette stratégie et de sa mise en oeuvre repose évidemment sur la mobilisation, la bonne coordination et la bonne coopération de l'ensemble des acteurs : État, collectivités locales et associations que je me permets de saluer après vous, madame la députée. Sachez que 135 millions d'euros ont été délégués par l'État aux départements en 2019, et 175 millions en 2020 ; ce sera 200 millions en 2021.

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