Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Madame la députée, vous avez raison : il faut une approche ambitieuse mais aussi globale, transversale et structurelle – je rebondis sur vos propos tout en complétant mes réponses précédentes. Lutter contre la pauvreté, c'est définir cette stratégie structurelle pour réduire les inégalités dès l'enfance. Une fois encore, c'est tout le sens de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, dotée de 8,5 milliards d'euros, que nous déployons depuis 2018. Il y a évidemment urgence et nous prenons un certain nombre de mesures d'urgence, mais il faudra aussi juger les mesures structurelles que nous évoquons à l'aune d'une génération. Dans notre pays, il faut six générations pour sortir de la pauvreté : c'est ce contre quoi nous nous battons.

Lutter contre la pauvreté, c'est aussi assurer l'accès à la santé à tous, sans barrière financière – vous avez évoqué le sujet de façon incidente. Nous avons travaillé en ce sens en faisant en sorte que plus personne n'ait à renoncer à des soins pour des questions financières, grâce à la complémentaire santé solidaire et à la mise en place du 100 % santé depuis le 1er janvier 2021. Désormais, les soins optiques, dentaires et auditifs sont pris en charge à 100 %. Par ailleurs, le Ségur de la santé consacre 100 millions d'euros à la lutte contre les inégalités en santé.

Lutter contre la pauvreté, c'est évidemment protéger les plus fragiles, ce que nous faisons depuis le début de cette crise avec un certain nombre de mesures que j'ai égrenées en réponse à votre collègue, parmi lesquelles une revalorisation d'un certain nombre de minima sociaux en plus des aides directes.

Enfin, je l'ai dit, lutter contre la pauvreté, c'est relancer la croissance pour combattre le chômage et financer notre modèle de protection sociale, et sauvegarder l'emploi et nos entreprises, quoi qu'il en coûte, là aussi. Grâce au plan France relance, nous avons investi 100 milliards d'euros pour renouer avec la croissance, et près de 7 milliards d'euros sont consacrés au plan « 1 jeune 1 solution », pour que cette génération ne soit pas une génération sacrifiée, c'est un investissement dans l'insertion dans la formation et dans l'embauche de nos jeunes.

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