Intervention de Valérie Petit

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

Je veux commencer par remercier nos collègues du groupe La France insoumise, même s'ils ne sont plus parmi nous, pour avoir suscité ce débat sur l'impact de la pandémie sur la pauvreté. Cela étant, je doute qu'il y ait dans l'hémicycle un seul groupe parlementaire ou un seul député qui ne soit pas convaincu de l'importance et de l'urgence du combat à mener à la fois contre la pauvreté et le risque de pauvreté qui menace nos concitoyens. Je salue évidemment l'engagement du Gouvernement sur tous les fronts – on a parlé des jeunes et des indépendants – pour faire face à ce choc qui risque de s'abattre sur notre pays.

Je souhaite évoquer un autre risque que celui de la pandémie : le risque climatique. Depuis le dépôt à l'Assemblée du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, nous sommes au travail sur ce sujet. Il s'agit d'un risque majeur qui fait aussi courir à nos concitoyens un risque de pauvreté accrue. Ce risque est direct : dans ma circonscription, la sécheresse a provoqué la fissuration des maisons, et certains de mes concitoyens, notamment à Bondues, se retrouvent sans rien, confrontés à un risque non assuré parce que non reconnu comme catastrophe naturelle. Voilà un exemple concret de la façon dont l'évolution du climat peut être à l'origine de la pauvreté, de la précarité du logement.

En matière de logement, le risque peut aussi être indirect. Nous prônons la résilience, l'adaptation au changement climatique, et nous demandons aux Français de gros efforts d'adaptation. La rénovation globale va par exemple s'imposer à eux avec le projet de loi « climat et résilience », mais prenons garde, pour les plus modestes d'entre eux, à ne pas remplacer la précarité énergétique par la précarité tout court… Le risque climatique représente bien une menace, directe et indirecte, qui a des conséquences sur la pauvreté.

Si je me suis permis de faire ce détour, c'est bien parce que la question de la pauvreté nous interroge sur la société de tous les risques à laquelle nous sommes d'ores et déjà confrontés. Même si le Gouvernement a fait tout ce qu'il pouvait avec le système et les politiques publiques actuelles, il nous faut repenser les mécanismes de protection face à ce risque de pauvreté. Tous les risques sont potentiellement générateurs de pauvreté. C'est pour cela que le groupe Agir ensemble défend, vous le savez, un mécanisme de revenu universel, qui nous semble la réponse adéquate. Comment entendez-vous contribuer à ce débat engagé par mes collègues ?

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