Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Explosion de la pauvreté à la faveur de la pandémie de covid-19

Adrien Taquet, secrétaire d'état chargé de l'enfance et des familles :

Parmi les questions que vous abordez, celle de la santé mentale, moins évoquée que d'autres depuis le début de cette séance, me préoccupe tout particulièrement. Les conséquences psychologiques de la crise sanitaire seront malheureusement importantes pour les enfants et en particulier pour les plus jeunes d'entre eux. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la Caisse nationale d'allocations familiales – CNAF – de voter une enveloppe budgétaire spécifique afin de fournir aux professionnels de la petite enfance des masques transparents : il est essentiel pour le développement des nourrissons qu'ils voient les visages des personnes qui s'occupent d'eux.

Nous avons développé différents outils avec la CNAF, l'éducation nationale et l'hôpital universitaire Robert-Debré dans le but de mieux repérer la souffrance psychique des élèves de l'école primaire et du collège. Par ailleurs, nous suivons avec attention l'évolution des consultations aux urgences pédopsychiatriques. La situation n'est pas homogène sur l'ensemble du territoire, mais nous observons depuis quelques mois, notamment à l'hôpital universitaire Robert-Debré, quoique sur de petites cohortes, une augmentation de 100 % des consultations d'enfants et de jeunes adolescents pour tentative de suicide.

Vous le savez, la santé mentale des étudiants est également au coeur de nos préoccupations. Le Gouvernement a renforcé le nombre de psychologues et d'assistants sociaux dans les universités et instauré un chèque d'accompagnement psychologique pour les étudiants. De fait, nous constatons une hausse des appels téléphoniques auprès des différentes plateformes de soutien psychologique, en particulier dans les grandes villes. Cette hausse concerne non seulement les jeunes, mais aussi la tranche des 45-64 ans et les femmes.

Le Président de la République est particulièrement attentif à ce sujet et s'est entretenu récemment avec des psychiatres et des pédopsychiatres. Des travaux sont en cours et des annonces devraient intervenir d'ici à l'été pour renforcer le suivi de la santé mentale des Français, ainsi que l'accompagnement et la prise en charge des troubles liés à la crise sanitaire. Reste que la santé mentale des jeunes n'est pas une question nouvelle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.