Je vous remercie d'avoir reconnu que votre question était un brin provocatrice. J'ai passé ma vie avec des étudiants : croyez-moi, je connais la précarité qu'ils peuvent subir et je connais aussi leur capacité d'engagement, leur enthousiasme et la façon dont ils se projettent dans leurs études. C'est bien pour cela que la situation particulière de cette année est pour eux aussi difficile à vivre : la crise a, en quelque sorte, interrompu la part de rêve qu'ils y mettaient.
Vous évoquez des « mesurettes », madame la députée, mais je crois qu'il est important d'observer à la bonne échelle ce qui a été fait pour l'ensemble des étudiants. Les mesures que nous avons prises l'ont toujours été en accord avec les associations étudiantes, qui savent hiérarchiser leurs besoins et leurs demandes.
Je l'ai dit : il n'y a aujourd'hui pas un seul étudiant qui ne puisse demander les aides spécifiques que j'ai mentionnées précédemment et qui sont désormais accessibles ; pas un seul étudiant non plus qui n'ait pas accès à des repas à 1 euro dans les restaurants universitaires, qu'il soit boursier ou non ; pas un seul étudiant, enfin, qui ait à se préoccuper d'avancer de l'argent pour bénéficier de soins. Cette dernière mesure existait déjà avant la crise pour l'ensemble des soins médicaux : nous l'avons étendue à tous les soins psychologiques qui, vous le savez, ne sont pas remboursés de la même manière. Plus de mille psychologues de ville se sont portés volontaires ; nous allons évidemment les financer pour que chaque étudiant puisse avoir accès partout, où qu'il se trouve, à ces aides.
Je rencontre les étudiants et les associations qui les représentent plusieurs fois par semaine, donc de manière très régulière ; je peux vous dire que les mesures prises sont celles qu'ils demandent et qu'elles sont pragmatiques et efficaces. Je suis fière que le Gouvernement les ait soutenues.