Intervention de Sarah El Haïry

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Effets de la crise de la covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Sarah El Haïry, secrétaire d'état chargée de la jeunesse et de l'engagement :

La lutte contre le décrochage scolaire constitue évidemment un enjeu prioritaire, d'autant plus dans une période de crise sanitaire dont nous savons qu'elle accentue les inégalités et qu'elle touche plus fortement les plus fragiles d'entre nous. Cette lutte est absolument nécessaire dans la période que nous vivons, car le décrochage se paie d'une descente dans la précarité que l'on subit ensuite toute sa vie. C'est pour cela qu'avec Jean-Michel Blanquer, nous travaillons ardemment à lutter contre toutes les situations de décrochage. Nous le faisons évidemment par le dédoublement des classes de CP et de CE1, que nous avons entamé depuis un moment déjà et qui doit permettre de renforcer les apprentissages essentiels.

En outre, comme l'a illustré l'excellent rapport de la commission d'enquête que vous avez évoquée, les effets de la crise font l'objet d'un suivi par des évaluations qui sont moins mauvaises que ce qu'on aurait pu imaginer, grâce à la mobilisation formidable des équipes pédagogiques.

Au-delà de cela, nous travaillons avec l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire – INJEP – pour accompagner plus que jamais les élèves et lutter contre ce décrochage qui condamne socialement nos enfants et nos jeunes. La loi pour une école de la confiance comporte de nouvelles mesures telles que l'obligation scolaire entre 16 et 18 ans, afin de ne laisser aucun jeune sans solution à cet âge critique.

Dans la nécessaire lutte contre le décrochage, les réponses peuvent varier d'un territoire à l'autre, d'où une intensification du déploiement des écoles de la deuxième chance, des parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie – PACEA – , des plans d'investissement dans les compétences – PIC – , et des établissements pour l'insertion dans l'emploi – EPIDE.

Le plus important est d'évaluer les conséquences de cette crise sur l'apprentissage des enfants afin d'y faire face. Pour les plus grands, âgés de 16 à 18 ans, nous pouvons nous appuyer sur les nouvelles obligations imposées par la loi pour une école de la confiance, en créant des parcours beaucoup plus personnalisés sur chacun des territoires.

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