J'ai fait récemment plusieurs déplacements qui ont porté sur cette question des stages, dont un avec le Premier ministre et la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion Élisabeth Borne à Bordeaux. Nous y avons rencontré des acteurs de l'université, la Confédération des petites et moyennes entreprises – CPME – , les représentants des collectivités qui, ensemble, avaient monté une plateforme. Personne ne nous a dit que la difficulté venait de la rémunération des stages, mais j'entends votre remarque. Toutefois, vous imaginez bien qu'au regard de toutes les aides que nous avons prévues pour favoriser l'emploi et l'apprentissage, la question majeure n'est pas là : la question, c'est plutôt celle de la mise en relation des jeunes avec des entreprises qui sont en grande majorité en télétravail. C'est ce que l'on nous a dit à Bordeaux.
De la même façon, l'université de Strasbourg a signé un partenariat avec le MEDEF local, là aussi parce que, les entreprises étant en télétravail, les jeunes ne savent pas qui contacter pour obtenir des stages. Là non plus, les entreprises n'ont pas mentionné un besoin d'aides financières : elles nous ont parlé de mise en relation.
C'est encore la même chose à l'université de Poitiers, qui a ouvert une plateforme avec la participation des collectivités et du monde socio-économique local, ou dans certaines régions qui se sont emparées de ce sujet, comme la région Centre-Val-de-Loire, qui utilise la plateforme Jobaviz du CNOUS – Centre national des oeuvres universitaires et scolaires – , et incite le monde socio-économique à y déposer ses propositions de stages.
Le télétravail étant encore la règle, des propositions intéressantes ont été faites : faire venir les jeunes un jour par semaine en amont de leur stage, par exemple, afin qu'ils rencontrent leur futur tuteur et qu'ils puissent, éventuellement, effectuer leur stage en télétravail.
Vous le voyez, une véritable solidarité s'est développée entre l'État, les collectivités, le monde de l'entreprise et les établissements d'enseignement supérieur. Là encore, nous allons y arriver !