Je sais à quel point vous êtes engagé sur les questions de vie associative. Oui, nous avons tous hâte que nos associations reprennent vie, qu'elles animent à nouveau nos territoires, qu'elles proposent à nouveau des cours de musique, de danse ou de sport. Mais aujourd'hui, nous vivons une réalité : celle de la crise sanitaire.
Plus que jamais, nous travaillons avec les associations. Je les rencontre toutes les semaines pour adapter les protocoles. Nous avons réussi, l'été dernier, à les mobiliser pour l'opération « vacances apprenantes », qui a d'abord accueilli ceux qui en avaient le plus besoin, les enfants, les jeunes : c'était, je crois, sinon une victoire, du moins un bel espoir offert à tous. De même, dès que nous avons pu rouvrir la pratique sportive, nous l'avons rouverte, pour les mineurs, tout d'abord, puis plus largement. Chaque semaine, nous travaillons à ne pas laisser les jeunes s'enfoncer dans la fatigue ou la lassitude. Dès que ce sera possible, le monde associatif reprendra toute sa place.
Vous avez proposé la création de 300 000 emplois ; il n'y a aucune raison d'éluder quelque proposition que ce soit mais, en réalité, ce sont 600 000 emplois subventionnés et accompagnés que nous mettons en place dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution ». Ils portent plusieurs noms, notamment PIC ou PACEA. Ces 600 000 emplois viennent compléter 245 000 missions de service civique. Quel est le message ? Il est simple : il ne faut absolument pas baisser les bras, il faut créer l'opportunité. Ces emplois viennent en complément des 20 000 jobs de tuteurs et mentors créés au sein de l'université. Oui, c'est par l'emploi que nous surmonterons cette crise et que nous éviterons aux jeunes de tomber définitivement dans la pauvreté.
Sur les 300 000 emplois que vous proposez, un certain nombre existent déjà. S'il est nécessaire d'en créer plus, nous le ferons, car notre priorité est d'accompagner la jeunesse et de conserver un monde associatif dynamique et vivant afin que, au moment où nous pourrons reprendre une vie normale, celui-ci ait suffisamment d'énergie pour insuffler de nouveau la vie sur notre territoire, car c'est comme cela que nous l'aimons.