La jeunesse paie un lourd tribut à la pandémie. Outre les confinements et le respect du couvre-feu, les cours pour la plupart en distanciel accentuent l'isolement à un âge où le lien social, dans ses formes les plus diverses, est essentiel à la construction personnelle et professionnelle. Certains jeunes sont éloignés de leur domicile depuis de longs mois. D'autres ont perdu le travail qui leur permettait de financer leurs études et de vivre au quotidien. C'est dans un contexte économique difficile que 750 000 jeunes sont arrivés sur le marché du travail et ils peinent à trouver un premier emploi.
Conscient de ces difficultés, le Gouvernement a mis en place, dans le cadre du plan de relance, des mesures concrètes coordonnées par le plan « 1 jeune 1 solution », centrées sur l'accompagnement et l'insertion des jeunes, notamment la création de la garantie jeunes pour ceux d'entre eux qui sont en situation de grande précarité. Actuellement, ces dispositifs proposent une allocation mensuelle d'un montant maximal de 500 euros et un accompagnement intensif pendant un an aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation mais en situation de précarité.
N'est-il pas temps d'étendre cette garantie à tous les jeunes en la transformant en un droit universel et en supprimant les conditions de ressources et le critère « sans emploi, ni études, ni formation » ? Les jeunes sont durablement et durement touchés par la crise sanitaire, économique et sociale : pour certains, nous le savons, celle-ci déterminera de façon durable leur carrière professionnelle et leur parcours de vie. Les jeunes doivent sentir l'élan de solidarité de la nation à leur égard. Où serait, sans cela, la promesse du pacte républicain ? Aux prémices d'une vie professionnelle, ce droit universel à l'accompagnement et à l'insertion consoliderait la confiance que les jeunes peuvent avoir dans notre pays et, plus largement, dans l'avenir.