Intervention de Sarah El Haïry

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 15h00
Effets de la crise de la covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Sarah El Haïry, secrétaire d'état chargée de la jeunesse et de l'engagement :

Oui, aujourd'hui, nous avons besoin d'un élan, d'une réponse qui permette de consolider le lien de confiance entre la jeunesse et notre modèle social par le moyen du pacte social. À titre indicatif, si l'on compare l'impact de la crise sur le chômage des jeunes, on remarque que ce dernier est moins grave que ce que l'on imaginait, car il a été amorti par l'engagement massif du Gouvernement à travers le plan « 1 jeune 1 solution » que vous avez évoqué, lequel représente un investissement de 7 milliards d'euros. Lors de la crise de 2008-2009, le chômage des jeunes avait explosé, dépassant la barre des 30 % supplémentaires par rapport au chômage structurel : pour cette crise, les chiffres, qui ne sont pas encore entièrement consolidés, tournent autour de 9 %. Le chômage donc a été contenu, même si ce sont 9 % de trop. C'est le fruit de la création de 1,2 million d'emplois grâce à un soutien financier massif.

Le fond de votre question est : comment faire pour que la garantie jeunes universelle devienne réellement universelle ? Comment passer d'un dispositif à un droit pour la jeunesse ? Dès le mois de novembre, j'ai moi-même saisi le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse, car je crois qu'un droit comme celui-là doit être écrit, construit, avec eux. Ce sont les mouvements de jeunes eux-mêmes qui nous ont remis un rapport, à Élisabeth Borne et moi-même, pour améliorer le dispositif et tendre vers la garantie jeunes universelle. Le rapport contient plusieurs préconisations que nous expertisons et dont certaines sont déjà appliquées. Par exemple, il y a quelques semaines, Élisabeth Borne et moi-même avons étendu la possibilité de ne pas prendre en compte le revenu fiscal des parents, afin de favoriser l'autonomie des jeunes.

Vous demandez : comment aller jusqu'au bout de la démarche ? Nous rendons actuellement le dispositif plus souple et plus large, car nous avons confiance dans l'accompagnement individualisé. La garantie jeunes pouvait accompagner un jeune sur douze mois : elle peut désormais le faire jusqu'à dix-huit mois. Tous les efforts qui tendront vers l'universalité réelle de la garantie jeunes sont les bienvenus, et les travaux sont déjà en cours.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.