Monsieur Ratenon, vous avez commencé par souligner la nécessité de renforcer le lien intergénérationnel. Certains ont voulu faire croire que cette crise avait creusé la distance, voire créé une rupture entre les générations. Or ce n'est absolument pas le cas. Dès le premier confinement, les jeunes de France se sont mobilisés pour nos aînés. S'ils l'ont fait de manière plus ou moins organisée, des actions ont bien eu lieu, qu'il s'agisse d'apporter les repas, d'imprimer les attestations ou de chercher des médicaments. Notre pays est par essence un pays de solidarité – cela se vit, cela se sent.
Pour renforcer ce lien intergénérationnel et parce que tous les jeunes que nous rencontrons mentionnent la même préoccupation, nous avons lancé hier, ma collègue Brigitte Bourguignon et moi-même, 10 000 missions de service civique intergénérationnel dans le cadre du Service civique solidarité seniors. Les jeunes de notre pays ont vraiment envie d'accompagner leurs aînés, qu'ils vivent dans les EHPAD, ou de manière autonome à leur domicile. Ils refusent la fatalité, la distance entre les générations.
Pour poursuivre sur ce chemin de solidarité, nous pouvons nous appuyer, au sein du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et les sports, sur un délégué interministériel à la jeunesse, parce que la question de la jeunesse est transversale, vous avez raison. L'équipe gouvernementale fait preuve de volonté politique en la matière et chacun de ses membres apporte sa pierre à l'édifice : Frédérique Vidal, avec des dispositifs destinés à l'ensemble des étudiants, Emmanuelle Wargon, avec une aide exceptionnelle à l'installation – un versement de 1 000 euros pour tous les jeunes de moins de 25 ans dont l'emploi est rémunéré moins de 1 400 euros – , Élisabeth Borne, en stimulant et accompagnant l'accès à l'emploi. La jeunesse est la priorité de tous. Quant à la création de la délégation, l'Assemblée nationale est souveraine.