Je partage bien évidemment l'émotion de ses collègues, en particulier la vôtre, monsieur le président Abad, et vous adresse toutes mes condoléances.
Madame Autain, cette pandémie nous fait en effet vivre une tragédie. Nous sommes privés des lieux de culture, nous qui les fréquentons mais aussi ceux qui les animent, les artistes, les techniciens, les gestionnaires. Leur fermeture est un phénomène majoritaire en Europe puisque 80 % des citoyens européens sont privés de la fréquentation des salles de spectacle, des salles de cinéma et des musées. Ceux qui ne le sont pas habitent des pays où la circulation du virus est moins active ou qui n'ont pas les moyens financiers d'assurer une compensation aux artistes et aux techniciens.
Il faut savoir que nul autre pays en Europe ne soutient aussi farouchement ses artistes, ses techniciens, ses gestionnaires de salles que la France. La différence, c'est que l'aide au secteur du spectacle vivant, au cinéma, aux musées y est la plus forte et nous devons nous en réjouir.
Nous sommes en train d'adapter les mécanismes d'aide pour permettre à nos artistes de continuer à traverser la crise. C'est ainsi que nous avons confié à André Gauron une mission sur le système des intermittents du spectacle. Nous allons appuyer la prise en compte de leurs droits sociaux. Jeudi prochain, une réunion avec les organisations syndicales aura lieu avec le Premier ministre pour poursuivre la réflexion sur leur situation et les moyens de sauvegarder notre secteur culturel.