Historiquement, deux catégories principales de tests sont employées en France – vous l'avez évoqué : les tests PCR, qui représentent 76 % des tests réalisés chaque semaine, et les tests rapides antigéniques. Le 10 février, la Haute Autorité de santé a par ailleurs autorisé l'utilisation de tests dits salivaires, dans le cadre de dépistages itératifs sur des populations ciblées, notamment en milieu scolaire. À la mi-mars – je parle sous le contrôle du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports – , le dispositif aura atteint sa pleine capacité, à savoir 300 000 tests salivaires par semaine dans un échantillon d'établissements scolaires choisis dans l'ensemble du territoire, notamment dans les zones de forte circulation virale. Dans un second temps, 300 000 autres tests salivaires seront déployés dans les structures d'accueil du jeune enfant, ainsi qu'auprès des personnes en situation de handicap et des personnels des établissements de santé et médicosociaux.
En parallèle, des opérations employant le test antigénique – TAG – naso-pharyngé continueront d'être déployées, pour tester au moindre doute et investiguer les clusters. Je rappelle qu'une suspicion de cluster est déclenchée quand trois cas sont observés en sept jours dans un établissement, quel qu'il soit.
Les efforts fournis par l'ensemble des professionnels ont permis de faire du système de dépistage français l'un des plus efficaces en Europe. Il est calibré pour 3 millions de tests par semaine – sachant que, depuis plusieurs mois, plus de 2 millions de tests sont réalisés par semaine. Cela nous place parmi les pays européens qui testent le plus par habitant, davantage que l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie. Notre stratégie fonctionne ; elle continuera évidemment de s'adapter à la situation et aux besoins.
Vous m'interrogez sur les autotests, qui permettraient de se tester soi-même. Comme vous le savez probablement, un travail est en cours à ce sujet avec la Haute Autorité de santé d'une part, et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé d'autre part, pour évaluer leur efficacité et leurs conditions de déploiement potentielles – avec, comme depuis le début de la crise sanitaire, une vigilance totale quant à leur performance, leur sensibilité et leur sécurité pour les personnes.