Ces derniers jours, les habitants des quartiers de la Duchère à Lyon, de la Ville nouvelle à Rillieux-la-Pape et de Parilly à Bron, ont subi des soirées de violence urbaine. Je condamne avec fermeté ces actes de violence, et je renouvelle mon soutien aux sapeurs-pompiers et aux forces de l'ordre, qui font un travail remarquable, ainsi qu'aux élus de ces territoires trop souvent menacés.
En prononçant ces mots, je pense aux habitants des villes concernées, à leur tristesse, à leur résignation et à leur colère. Brondillante et députée de cette belle circonscription, ces actes me font mal, car ils ternissent l'image de ces villes, bien qu'ils soient commis par une minorité. Ils me font mal car ils peuvent réduire à néant les efforts de ceux qui se battent dans l'ombre pour s'en sortir, de ceux qui, sans bruit, donnent de leur énergie pour garantir un avenir aux jeunes, de ceux qui, avec conviction, s'engagent dans de très belles actions associatives pour renforcer la cohésion sociale. Ces actes me font mal, car ils donnent des possibilités à ceux qui, à des fins politiciennes, électoralistes et carriéristes, veulent cliver davantage notre société en stigmatisant ces territoires et l'ensemble de leurs habitants.
Pour ces derniers, qui aspirent à une vie plus sereine, qui vivent dans le respect de la République et de ses valeurs, j'en appelle à l'apaisement. Pour eux, nous devons poursuivre la politique que nous menons depuis le début de la législature, et dont l'ambition a été réaffirmée le 29 janvier par le Premier ministre lors du comité interministériel à la ville. C'est en menant ce travail durable en faveur de l'égalité des chances, tourné vers l'éducation, le logement, l'emploi, la sécurité et la justice, c'est aussi en valorisant les beaux parcours et les belles réussites individuelles et collectives, que nous arriverons à faire reculer durablement la délinquance dans ces quartiers. Parce qu'une réponse sécuritaire est également indispensable, pourriez-vous nous rappeler, monsieur le ministre de l'intérieur, les moyens déployés par votre ministère pour ramener le calme dans les quartiers concernés et rassurer leurs habitants ?