Le Gouvernement n'entend pas introduire d'échelle de valeurs entre les principes constitutionnels. Demain – comme hier – , ils seront tous de valeur égale, et c'est d'ailleurs pour ce motif que le Président de la République a décidé de ne pas donner une suite favorable à la proposition de modification du préambule de la Constitution qui avait été présentée par la Convention citoyenne pour le climat. L'objectif est en réalité de donner plus de poids à la protection de l'environnement, tout en la conciliant avec les autres principes à valeur constitutionnelle que nous connaissons. Cette force nouvelle que nous lui conférerons trouvera sa traduction en premier lieu dans la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
Je tiens également à préciser qu'il ne s'agit pas davantage de créer un principe constitutionnel de non-régression des lois en matière d'environnement. Un tel principe existe dans la loi et c'est heureux ; néanmoins, par l'effet de cliquet qu'il engendre, il nous semble potentiellement dangereux de lui donner une valeur constitutionnelle, et ce pour deux raisons.
Tout d'abord, définir ce qui constitue ou non une régression peut être infiniment subjectif et sujet à interprétation.