En 2002, lors du Sommet de la Terre, Jacques Chirac disait : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » Aujourd'hui, avec cette réforme constitutionnelle, la France s'apprête à franchir un nouveau pas – ce qui doit être salué – en modifiant l'article 1er de la Constitution. En cet instant, mes pensées vont à d'éminents constitutionnalistes et en particulier à Ferdinand Mélin-Soucramanien, qui m'a appris, quand je faisais mes études de droit, que les mots ont un sens.
Or ce projet de loi constitutionnelle va plus loin que la charte de l'environnement de 2004 intégrée au bloc de constitutionnalité. Avec cet amendement, je propose donc de placer l'être humain au coeur de la République au lieu de l'environnement. Toute la question – qui nous taraude – est de sortir de l'écologie dogmatique. Je le dis souvent et cela n'engage que moi : les chasseurs sont les premiers écologistes de France car ils participent à la régulation des espèces. Je suis convaincu que nous devons préserver les équilibres du vivant.
L'amendement propose, après la troisième phrase du premier alinéa de l'article 1er de la Constitution, d'écrire « Elle garantit la préservation du vivant soit de tout être organisé qui naît, se développe, peut se reproduire et meurt. », et non « Elle garantit la préservation de l'environnement et de la diversité biologique et lutte contre le dérèglement climatique. » Il s'agit donc d'inscrire la notion de vivant dans la Constitution.