Il vise à remplacer la notion d'environnement par celle de nature et de culture. Si je devais cautionner cette utopie du Gouvernement, je penserais à lui faire garantir quelque chose de beaucoup plus holistique que l'environnement.
La nature biologique de l'homme n'est pas neutre ou inexistante, elle est la base sur laquelle s'élabore notre comportement moral. C'est un puissant mécanisme qui est à l'origine de la coopération sociale et qui vise à bénéficier de ses fruits.
La transmission aux générations futures des principes de respect de la nature et la culture est un enjeu capital pour la communauté nationale : l'homme naît plutôt débiteur que créancier de la société. Le caractère biologique fini de l'homme doit l'inscrire dans une démarche de transmission d'un environnement sain et d'un patrimoine culturel vertueux.
La société n'est pas une somme d'individus quelconques auxquels l'on pourrait accorder indifféremment un maximum de droits, mais un organisme infiniment complexe et vulnérable qui ne saurait subsister sans respecter un certain nombre de conditions, de limites et de règles.
Il convient de protéger non seulement l'universalité de l'homme, mais aussi les particularismes des territoires, les coutumes locales et les normes culturelles au même titre que l'environnement dont l'existence propre, sans l'homme, n'a pas de sens dans le cadre d'un texte où le référentiel pour légiférer est finalement toujours anthropocentré.