J'ai apprécié l'intervention de notre collègue Saddier qui nous a expliqué, fort de sa longue expérience, qu'il y avait eu des mois de dialogue sur la charte de l'environnement lorsque Jacques Chirac était président, tandis que l'examen de ce texte est une formalité : il s'agit en somme de glisser à la poste une lettre qui doit arriver intacte, sans qu'il soit possible d'en discuter le texte, de l'aménager, de le corriger et de l'améliorer. Je comprends donc, chers collègues du groupe les Républicains, votre dénonciation d'un coup de com' et votre position là-dessus.
Mais, sur le fond, je suis mal à l'aise avec votre ligne car votre opposition à ce coup de com' vous conduit encore à un déni de la gravité de la situation écologique. Ma génération – j'ai 45 ans – constate qu'il y a 40 % d'oiseaux en moins, 70 % de vertébrés en moins, 80 % d'insectes en moins, 90 % de lombrics en moins, soit une disparition générale du vivant à la fois dans les airs, sur terre et sous terre, et je trouve que votre discours ne répond pas à la gravité de la situation.