Moi, je vous dis que nous sommes la représentation nationale et que nous pouvons exprimer d'autres visions de ce qui doit figurer dans la Constitution ; c'est le rôle même du Parlement. Il va falloir muscler votre argumentaire – si je puis dire – concernant le choix de vos mots.
Les mots que nous décidons d'inscrire dans la Constitution – et leur sens – n'appartiennent pas à un camp ; ils relèvent d'une construction collective à laquelle, en bonne intelligence, nous devrions tous contribuer. À la fin, il ne devrait plus être question de savoir si telle partie du texte est issue d'un amendement de Julien Aubert, de Gérard Leseul ou de je ne sais quel autre collègue : elle sera le fruit du travail de l'Assemblée. Souvenons-nous donc que nous sommes en train de modifier la Constitution, et que cela n'a rien d'un jeu de rôles dans lequel on ne devrait pas bouger d'un demi-millimètre en raison d'instructions reçues de je ne sais qui.