Je reviens sur la question des lignes à très haute tension. Dans mon territoire de montagne, nous nous sommes battus, il y a trente ans, pour enterrer une ligne à très haute tension entre la France et l'Italie : l'enfouissement de cette ligne a eu lieu l'année dernière, requérant des budgets conséquents.
Ce n'est pas un bon argument que de dire que nous pourrions accepter des éoliennes qui défigureront les lignes d'horizon, les paysages de montagne et les paysages marins au motif qu'en effet, des lignes à très haute tension ont été installées dans le passé. Nous nous battons désormais pour les faire enterrer, ce que fait RTE, le Réseau de transport d'électricité. Nous devons être exigeants pour préserver les paysages des territoires de montagne, marins ou ruraux.
Je suis issue d'un territoire qui a accepté, pour servir l'intérêt général, beaucoup de grands projets en matière d'énergie, notamment tous les barrages hydrauliques, qui ont conduit à sacrifier des villages. Nous aimerions que ces territoires ne soient pas toujours sacrifiés pour la production d'énergie destinée aux territoires urbains – je pense à l'hydroélectricité et aux éoliennes. Il faut trouver un équilibre pour ne pas sacrifier les paysages et l'attractivité des territoires ruraux et montagnards en faveur du seul volet énergétique.