La situation est la suivante : 80 % des insectes ont disparu en trente ans. L'accroissement des températures s'élève déjà à 1,2 degré par rapport à l'ère préindustrielle, ce qui induit des conséquences désastreuses. Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et tout porte à croire que nous sommes sur une trajectoire d'une hausse des températures d'au moins 3 degrés. Dans les prochaines décennies, cela pourrait contraindre 1 milliard de personnes à se déplacer pour des raisons climatiques.
Pour rester dans les clous des Accords de Paris, il nous faudrait multiplier nos efforts par cinq. La dette écologique ne cesse de s'accroître. C'est désormais en huit mois que nous consommons toutes les ressources que la planète peut reconstituer en une année. Si tout le monde vivait comme les Américains, il nous faudrait cinq planètes – que nous n'avons pas. Si tout le monde vivait comme les Allemands, il nous faudrait trois planètes – que nous n'avons pas non plus. Et si tout le monde vivait comme les Français, c'est de 2,7 planètes dont nous aurions besoin.
Disons-le, le bilan d'Emmanuel Macron en matière d'écologie est désastreux. En témoignent la promotion des accords de libre-échange, la répression des militants écologistes, la casse du service public du rail, le refus d'interdire le glyphosate, la réintroduction des néonicotinoïdes.