Les choix macroéconomiques libre-échangistes minent toute réelle ambition environnementale, car dès que l'on veut faire quelque chose, on nous oppose « la concurrence, la concurrence, la concurrence ». Nous avons fait de la Chine l'usine du monde et nous ferons peut-être du Brésil la future ferme-usine du monde. Si vous faites ces choix, vous ne pouvez pas dire que vous défendez l'environnement au motif que des pistes cyclables sont aménagées !
Monsieur le rapporteur, je reconnais que vous faites davantage d'efforts pour me répondre. Depuis un an, la politique libre-échangiste se poursuit : voilà les faits ! L'accord signé avec le Mexique entraînera l'importation de 20 000 tonnes de boeuf supplémentaires par an. C'est un choix, et un choix qui mine l'agriculture française.
Nous voulons que nos éleveurs montent en gamme à la fois sur le bien-être animal, auquel je suis très sensible, sur le respect de l'environnement et sur la qualité des produits, mais en même temps, on les mine par une concurrence déloyale sur le plan salarial – les salaires ne sont évidemment pas les mêmes à l'autre bout du monde – et par l'autorisation de produits phytosanitaires, d'antibiotiques, d'hormones et de farines animales.
Vos choix macroéconomiques minent toute ambition environnementale !