Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du mercredi 10 mars 2021 à 15h00
Article 1er de la constitution et préservation de l'environnement — Article unique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Je ne reviendrai pas sur certaines idées qui ont été développées et que je partage. Qui peut croire que notre planète n'a pas de limites ? Tel un bateau sur l'océan, elle voguera dans l'univers pendant encore quelques milliards d'années et il n'est pas de planète B sur laquelle nous pourrions prélever de nouvelles ressources.

Je ne reviens pas non plus sur la notion de croissance : est-elle uniquement matérielle ou inclut-elle le bien-être ?

Permettez-moi, en revanche, d'insister sur un point, en lien avec le sujet de la pollution dont nous avons débattu tout à l'heure. Il nous faudra probablement, lors de la prochaine convention citoyenne pour le climat, inscrire les limites planétaires dans la Constitution. Les 150, 200 ou 300 citoyens tirés au sort seront bien obligés, en effet, de prendre en compte les 50 000 décès par an dus à la pollution en France, la disparition de la mer Méditerranée sous l'impact des pollutions plastiques et le risque de guerre imminent en cas de pénurie de ressources – ne l'oublions pas, la planète est une rareté. Et nous serons bien marris alors de ne pas avoir intégré dès aujourd'hui les limites planétaires dans la Constitution.

Monsieur le garde des sceaux, chers collègues, pourquoi attendre que des citoyens nous disent de le faire pour agir intelligemment ?

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