Il vise à inscrire dans la Constitution que la République « oblige à garantir la sécurité environnementale et sanitaire des citoyens. »
Au printemps dernier, quand le covid-19 et le confinement ont surgi dans mon coin d'Abbeville, nous nous sommes retrouvés dans une complète pénurie de surblouses, au point que les soignants et la directrice de l'hôpital ont dû aller acheter de la toile à Jardiland et fabriquer eux-mêmes des surblouses temporaires, sur de petites machines à coudre, avec l'aide de bénévoles des alentours.
Cela s'est passé dans la Somme, une région qui a bâti ses cathédrales et sa prospérité sur l'industrie textile. Après la signature des accords multifibres dans les années 1970, cette industrie a été cassée en une dizaine d'années, sa liquidation se traduisant par des importations massives.
La pénurie n'a pas été seulement locale : les panneaux d'affichage de Saint-Romain indiquaient que le centre hospitalier de la ville était à la recherche de sacs-poubelle de grand gabarit – 120 litres minimum – et de préférence avec lien, afin de fabriquer des surblouses pour protéger les soignants.
Cet amendement, qui tend à ce que cette situation ne se reproduise plus, me donne l'occasion de vous poser cette question : qu'a-t-il été fait depuis un an pour que nous ne dépendions plus d'importations qui n'arrivent pas et pour que nous ne nous retrouvions pas à poil, pratiquement au sens propre, étant incapables de produire des surblouses pour protéger nos soignants ?