Il est proposé d'inscrire que la République « poursuit l'objectif de relocaliser toute son industrie stratégique pour réduire les importations de gaz à effet de serre ».
Que s'est-il passé l'an dernier, notamment en ce qui concerne les médicaments hypnotiques ou sédatifs ? Les médecins n'avaient plus les doses suffisantes de ces médicaments pour soulager la douleur de leurs patients en grande souffrance ou en train de mourir.
Interrogé, le lobbyiste du LEEM – Les Entreprises du médicament, autrement dit Big Pharma – a indiqué que les pourcentages se sont inversés : 60 à 80 % des matières premières sont désormais d'origine extra-européennes, importées d'Inde ou de Chine, alors qu'elles étaient à 80 % produites en France ou en Europe il y a trente ans. Ce changement est dû notamment à l'élaboration de politiques environnementales, a-t-il expliqué, les entreprises choisissant des pays où les normes sont moins exigeantes.
Sur le plan de l'environnement, l'effet négatif est double : dans les pays aux normes et contrôles moindres, les émissions directes de gaz à effet de serre augmentent ; des porte-conteneurs et des camions circulent à travers le monde pour livrer les médicaments ici.
Ce porte-parole du LEEM a aussi mis en avant les coûts de production de ces principes actifs, nettement moins élevés dans certains autres pays. Le libre-échange permet donc un dumping environnemental et salarial.
Nous devons avoir l'ambition de relocaliser nomment l'industrie du médicament pour des raisons de souveraineté nationale – afin de ne plus connaître une telle galère à l'occasion d'une prochaine crise – et pour des raisons environnementales et sociales. Or nous n'en prenons pas le chemin, bien au contraire : Sanofi s'oriente plus que jamais vers l'externalisation et la délocalisation de ses usines.