M. Ruffin soulève un problème intéressant mais, à mon avis, il ne le fait pas de la bonne manière. S'il faut relocaliser nos industries stratégiques, ce n'est pas en premier lieu pour des raisons environnementales mais par souci de notre souveraineté industrielle, pour ne pas être vulnérables dans la mondialisation. L'aborder sous l'angle environnemental, c'est le faire par le petit bout de la lorgnette.
Cet amendement remet sur la table la question de la réduction des gaz à effet de serre. Avant la suspension de nos travaux, monsieur le ministre, vous avez expliqué, un peu agacé, que vous aviez tout de même été très clair.
Vous avez dit qu'on n'allait quand même pas mettre des indicateurs chiffrés – sous-entendu d'émissions de CO2 – dans la Constitution. Mais je suis au regret de vous informer que la France a signé les accords de Paris, aux ambitions chiffrées importantes, et que, les traités étant supérieurs aux lois, vous devez de facto respecter ces indicateurs. J'espère que le fait de ne pas les inscrire dans la Constitution ne veut pas dire que vous ne croyez pas à l'ambition écologique du Gouvernement – ce serait inimaginable !