Monsieur Aubert, en défendant l'amendement, j'ai bien mentionné les trois raisons qui nous motivent : la souveraineté nationale, la réduction des gaz à effet de serre et la lutte contre le dumping salarial. La conjonction de ces trois enjeux justifie une stratégie de relocalisation.
Monsieur le rapporteur, vous dites que France Relance représente 40 milliards d'euros. Mais, comme pour le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, transformé en baisse de charges pérenne, vous faites du saupoudrage alors que je souhaiterais du ciblage. Quels sont les secteurs que vous définissez comme déterminants, sur lesquels notre souveraineté doit être garantie ? Que faut-il relocaliser de manière urgente ? Dans un coin comme la Picardie, cela fait dix ans qu'on entend le leitmotiv de la relocalisation, sans rien voir venir. Allouer 1 milliard d'euros à la relocalisation sans rompre avec les accords de libre-échange, qui conduisent fatalement à une délocalisation de l'industrie, puisque d'autres pays offrent des normes environnementales et salariales moins strictes, ne permet pas de lutter contre la cause du mal.
S'agissant des médicaments, nous souhaitons un pôle public. Si Sanofi ne fait pas le boulot, nous devons le faire à sa place. S'il n'est pas capable de produire un vaccin et d'en faire un bien public mondial, comme s'y était engagé le Président de la République, c'est nous qui allons le faire !