Dans le même esprit que nos amendements précédents, il est proposé ici de favoriser les critères environnementaux dans toutes les commandes publiques.
Pour poursuivre le débat sur le protectionnisme qu'a relancé notre collègue Aubert, ce n'est pas par chauvinisme que nous défendons une forme de protectionnisme – nous, nous parlons d'ailleurs de protectionnisme solidaire – mais pour mettre au sommet de la hiérarchie des normes des objectifs sociaux et environnementaux.
On peut vouloir se protéger, mais encore faut-il savoir de quoi. Là est le coeur de la question. Que se passe-t-il au sein même de l'Union européenne ? L'exemple de Bridgestone est significatif : c'est une délocalisation en Hongrie et en Pologne, financée par les aides de l'Union européenne pendant que l'État, qui verse des larmes de crocodile sur les délocalisations, a, dans le même temps, subventionner le démantèlement des sites. Nous sommes régulièrement les dindons de la farce dans ce genre d'affaire.
C'est une catastrophe industrielle, une catastrophe sociale en raison de son impact sur les emplois et sur les familles que cela détruit, et une catastrophe environnementale, car la délocalisation augmente les émissions de gaz à effet de serre. Voilà pourquoi le protectionnisme n'est pas un gros mot : au contraire, il est l'une des solutions dans l'arsenal de la lutte contre le changement climatique.