Évidemment, cette avalanche d'amendements a surtout pour objectif de traiter de tous les aspects de ce grand déménagement du monde que nous dénonçons, et qui est contraire à l'objectif – que vous semblez vouloir atteindre – de bâtir une loi pour le climat.
De la même manière que vous semblez exaspéré par ces amendements, comprenez que nous puissions l'être, nous aussi, par ce qui constitue une véritable manipulation. Vous savez pertinemment que ce débat pour quelques mots dans la Constitution vise surtout à masquer un forfait : vous piétinez les engagements qui avaient été pris par le Président de la République.
Venons-en d'ailleurs au fond du sujet. Non, monsieur ministre, nous ne détestons pas, ni ne piétinons, la Constitution. Nous voulons permettre au peuple de la changer par lui-même, parce que, vous en conviendrez, à l'époque où celle qui s'applique actuellement a été élaborée, je crois que 70 % des gens qui vivent aujourd'hui n'étaient pas nés. Notre peuple a changé et, par conséquent, nous devrions pouvoir la refonder. Voilà ce que nous pensons, sans qu'il soit, en aucune manière, question de mépris ou de piétinement.